« Les activités de promotion de la santé mentale cherchent plutôt à augmenter les facteurs de robustesse ou encore à renforcer la résilience individuelle et le soutien du milieu.
Cela dit, le renforcement des facteurs de robustesse ou de la résilience individuelle ne se définit pas et ne se mesure pas seulement par rapport à l’agir ou aux comportements des individus (i.e. leurs compétences, habiletés, diverses performances), mais aussi et d’abord par rapport à l’être, être qui on est avec Soi et les autres (i.e. le concept/sentiment de Soi, l’estime de Soi, l’identité, le sentiment d’appartenance, le devenir, le sentiment d’accomplissement, le sentiment d’avoir une place, le sentiment de contribuer).
Il est donc très important de développer, avec la participation directe des enfants et des jeunes, des programmes de promotion de la santé mentale qui comportent une large part d’activités ou d’expériences qui leur permettent d’être eux-mêmes, de découvrir les diverses composantes de leur être, de rêver ou de projeter leur être dans l’avenir, et ce en tenant compte de leur âge et des besoins développementaux propres à chaque âge.
Autrement dit, la promotion de la santé mentale s’appuie sur l’énorme potentiel de résilience des individus et prône l’investissement et le soutien de tout ce qu’ils comptent de ressources individuelles et collectives favorables à leur épanouissement et à leur bien-être ».
Voici les facteurs généraux de protection en santé mentale sur lesquelles le Mouvement Santé mentale Québec et ses membres s'accordent :
Estime de soi
Participation sociale
Sentiment d’appartenance, appartenance sociale, inclusion sociale, soutien social. En promotion de la santé mentale nous souhaitons promouvoir l’inclusion sociale plutôt que de parler de déstigmatisation
Confiance (niveau de confiance élevé à l’égard d’autrui)
Soutien affectif (pouvoir se confier, être compris-e, recevoir des conseils, etc)
Soutien concret (pouvoir compter sur quelqu’un-e en cas de besoin)
Sécurité
Comprendre, reconnaître et s’approprier ses émotions. Il a été décidé collectivement de ne pas utiliser le terme « gérer ses émotions », ni le terme contrôler car l’expression est importante. On parle plus de contrôler ses humeurs
Redonner une place aux émotions et sentiments : permettre l’expression.
Spiritualité (ressentir un sentiment d’appartenance envers une réalité plus grande que soi et donner un sens à sa vie)
Créativité (selon Maslow c’est pouvoir regarder les choses de manière différente)
Capacité et possibilité de développer des compétences
Sentiment de compétence (avoir les ressources nécessaires pour développer ses compétences, avoir l’impression de savoir-faire. Capacité de mettre ses compétences en pratique. C’est un savoir agir qui permet de mobiliser ses connaissances et ses stratégies dans un contexte particulier.)
Sentiment de compétence sociale
Capacité d’adaptation (résilience)
Voici d’autres facteurs de protection ou d’autres manières de les nommer :
Apprendre sur soi-même et sur sa société
Développement personnel (passe-temps; auto-éducation; prière; contrôle de sa vie; exercice; établissement d'objectifs personnels), apprentissage tout au long de la vie.
Découvrir les activités de loisir qui nous plaisent et trouver du temps pour s’y adonner
Connaissance de soi (monitorage de soi; reconnaître le moment auquel on doit chercher de l'aide; reconnaître ses réalisations et accepter ses échecs et/ou en tirer profit)
La coopération, l’entraide
La débrouillardise
La capacité à demander de l’aide
Le sens de la responsabilité
Capacité de faire face aux événements et de leur donner un sens
Rêver
Prendre du détachement
Rire, sens de l’humour
Encourager l’autonomie, lorsque pertinent
Maintenir de bonnes habitudes de vie
Profiter des relations positives avec les membres de sa famille et ses ami.e.s
Développer des stratégies pour faire face au stress
Savoir se donner du répit
Avoir de la gratitude
Savoir apprécier le moment présent